Résumé : ? Ce n'est pas un éblouissement, pas une surprise. On est tout à coup dans cette lumière-là, comme si on l'avait toujours habitée. On vient de sortir du tunnel. Le train n'a pas changé de cadence, il y a juste eu un petit crescendo dans la musique, moins un bruit de moteur qu'une tonalité nouvelle, offerte au vent. Une infime parenthèse entre deux talus, et d'un seul coup : le paysage. Montagne, lac ou forêt, château en ruine ou autoroute, on sait tout absorber, tout devenir. ? Comme on les chérit, ces instants suspendus dans nos vies.Passer le doigt sur une vitre embuée. La mouche de l'été dans la chaleur de la chambre. Le jaillissement du paysage à la sortie du tunnel ferroviaire..